J N Darby – French Letter No. 137 – Work in Geneva

J N Darby
John Nelson Darby

137

New York – 24th March 1867

To Mr B

Beloved Brother

I was delighted to know at least that T and L have broken with these committees. If T has a true gift of evangelist, as I assume, the brethren should come to his help. It is very well to be taken up with one’s work when one can, but when it prevents one who has a true gift doing the work of the Lord, I find that it is a great pity. I shall take part heartily in this assistance as long as he labours truthfully at the work, and as long as he depends on the Lord; while doing so, I leave him to the direction of the Spirit of God; you know that it is my well established principle; however having more money than he does, I am providing him with it as a brother, according to my means. You know that what I have to give is already taken in good faith, being applied in the same way, so that what I can do does not remove the necessity to walk by faith; but I shall do what I can heartily and other brethren could take part in it. I was also written to about Geneva to give its news; the committee is dissolved, I am told, and a single individual is charged with the work. It is God who directs all these things…

I understand, dear brother, that you feel the void which the loss of your dear wife makes. It is good that it is so here; this world is entirely empty, but the heart can be filled with the Lord, and then everything goes well. Seek the Lord much. If He is looked to, one is illuminated, and we can bless Him at all times. In the way of His will, He shows himself to us; we find His face there, and then everything goes well. The rest is only for a time.

I would be happy to see all these dear French brethren again. I do not know when God will grant it to me. For the time being, my work is here, to establish the testimony in this country. I think that it is happening, although we are only in the small beginnings…

Peace be with you, dear brother. Give me your news sometimes. I am always pleased to receive it.

Yours very affectionately

 

Letter originally written in French, translated by Sosthenes, 2013

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J N Darby – French Letter No. 119 – Switzerland

Lausanne – July 1878

To Mr P

Beloved Brother

I rejoice with all my heart and in every way for the blessing that God has given you in M.

I have, thank God, good news of all parts of the United States. In Rome in Georgia[11] and the surrounding country, I am advised that the word has been blessed. L works there; Lord A C[12] has visited them; there are two or three new meetings besides Rome. In Pennsylvania also, there has been blessing and the doors are widely opened.

For myself, I have been principally occupied with conferences in London, Elberfeld, Stuttgart, Zurich, Lausanne, etc, and I have found the Lord with me. And now, dear brother, rejoice altogether that we are nothing and so happy to be nothing. Oh! May He be all to our heart. Our great concern is the return to Gilgal after the victories, to the place where the heart is in order before God. Neither the wilderness, nor Gilgal, formed part of God’s counsels, but of His ways, so that on the one hand we should know ourselves, and on the others that we should be held in a state suited to His service. Yes, may we keep near to Him, forgetting the things which are behind us and stretching out to the things which are before[13], pursuing always until He comes to take us to be there where He is, and where all will be to His glory.

May God keep you and bless you. All the brethren are interested in your work.

Yours affectionately in Jesus

______________

[11] Rome, GA was founded in 1834 ; badly affected by the Civil War, the population would have been around 3,000 when this letter was written.

[12] Presumably Lord A Cecil

[13] Phil 3:13

Letter originally written in French, translated by Sosthenes, 2013
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J N Darby – Lettre No.105

Elberfeld, novembre 1869
A M. P.

J N Darby
John Nelson Darby
Bien-aimé frère,
Vous serez heureux d’avoir des nouvelles du midi de la France où j’ai passé quelques semaines, mais où j’ai travaillé un peu au-delà de mes forces. Je pensais venir ici premièrement, où je m’occupe de traduction, ou plutôt de corrections, car j’ai refusé de traduire, la chose étant au-dessus de mes forces. Les frères qui devaient m’aider n’étant pas prêts, je suis parti de Londres pour Genève et pour le Vigan où l’on désirait beaucoup des conférences. J’ai visité Genève, Aigle, Lausanne, St-Aubin, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Ste-Croix, Gilly, Le Brassus ; Genève pour la conférence, puis Morges et Lausanne ; après, la France, Lyon, St-Etienne, Annonay, avec une courte mais bonne conférence à Valence, deux Jours ; à Montpellier, un jour de repos ; puis la conférence au Vigan, St-André, St-Hippolyte (où ceux de Lassalle et autres sont venus un dimanche), ensuite St-Jean, Nîmes, Montpellier, Genève, la Suisse allemande, Berne, Zofingue, Zurich, avec une conférence allemande : puis Andelfingen, Schaffhouse, Stuttgart, où nous avons eu une conférence allemande pour le Wurtemberg ; enfin Elberfeld.
J’ai un peu souffert de fatigue, et du voyage, mais enfin j’ai vu les frères dans les endroits où je ne les avais pas vus depuis longtemps, et soit à Valence, soit au Vigan, ils sont venus de tous les côtés de la France, du Doubs, etc. A Genève, les conférences ont été très bonnes, pleines de bonne harmonie et sérieuses. Par-dessus tout, on s’est occupé de ce que c’est que d’être mort au péché ; on a désiré reprendre ce sujet, même au Vigan ; nous en avons parlé à Valence.
Je suis allé un jour à Vergèze ; les frères de ces quartiers étaient occupés aux vendanges pendant la conférence. Il y a passablement de jeunes frères intéressants, et en certains endroits l’œuvre progresse. Dans les montagnes, on va bien, mais on a besoin de soins pastoraux et d’enseignement ; car, en général, on en est un peu aux éléments. Dans la plaine, il y a peu de progrès : le commerce du vin fait du mal, toutefois on se maintient.
Le réunion à Montpellier a gagné, à mon avis, mais de tous les côtés le besoin d’ouvriers consacrés à l’œuvre se fait sentir.
En Suisse, l’œuvre se renouvelle ; les anciens frères s’étaient un peu affaissés, mais il y a une jeune génération qui rend la vie et le ressort spirituel à l’ensemble.
Dans la Vallée de Joux il y a du bien, et dans la Suisse allemande, l’œuvre s’est beaucoup étendue. Mais en général, il faudrait un nouveau feu, un nouveau dévouement, à part quelques endroits. En somme, j’ai été encouragé.
Il y a d’autres endroits en France où l’œuvre s’étend un peu.
En Italie, les portes s’ouvrent ; B. s’y est rendu. Il demande, ainsi que les autres ouvriers, que je m’y rende.
En Allemagne, l’œuvre s’est étendue et élargie.
Voilà, cher frère, un résumé qui vous donnera quelque idée de ce qui se passe, et de ce qui se fait ; je ne puis être que court dans une lettre, mais je sais que cela vous intéressera. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour vous écrire, vous pouvez le croire. En ce moment, nous avons une conférence à Elberfel, dont je jouis. Notre travail de correction peut être utile, mais ici la Parole entre directement en contact avec les âmes des frères, et plus particulièrement avec celles des ouvriers. Et c’est là ce que nous avons à chercher. Notre travail sur l’Ancien Testament a le même but, mais ce n’est pas proprement s’occuper des âmes. Toutefois, je crois que c’est Sa volonté que je fasse ce travail, et sa volonté est toujours bonne. Je suis heureux d’être le serviteur des frères pour l’amour du Seigneur et pour sa gloire.
J’ai de très bonnes nouvelles de New-York ; M. est un frère anglais y sont ; ils ont une chambre pour les traités, etc. L’on se réunit comme de coutume, et l’Esprit agit dans les âmes ; leur état a bien changé. Nous trouverons toujours ici le combat, mais la foi nous élève au-dessus de tout. J’ai eu confiance que cette œuvre de l’ennemi tournerait au bien par la grâce du Seigneur ; et on est heureux, quand on a eu confiance dans le Seigneur, quand la chair, le cœur humain même, n’y trouvait pas son compte, mais qu’on comptait sur lui, heureux de n’être rien pour son service. On n’est rien, nous le savons bien, mais être content de n’être rien, c’est autre chose, et cela, quand l’œuvre à laquelle on tient, et qui était selon Dieu, est gâtée. Mais Dieu est toujours bon, toujours fidèle.
Je ne sais si votre œuvre est terminée à l’ouest. Ce serait dommage que vous fussiez allé si loin sans achever ce pour quoi Dieu vous a amené là, mais quand je vois tous les besoins de la France, je pense naturellement aux ouvriers français qui n’y sont pas. Ah ! s’il y avait plus de dévouement, les ouvriers ne manqueraient pas, au moins comme cela a lieu à présent. J’espère que quelques-uns l’ont senti dans nos conférences. Mais un seul peut donner et ouvriers et dévouement. Qu’il le fasse dans sa bonté !
J’ai un peu la pensée de me rendre en Amérique l’été prochain, mais je laisse la chose à Dieu, ne sachant ni si je pourrai trouver assez de temps, ni si j’aurai assez de force. Enfin la chose est entre ses mains. Tenez-vous près de lui, cher frère, c’est là notre force et notre bonheur, et la grâce du Seigneur nous suffit ; seulement, par la grâce, tenons-nous près de lui, cherchons sa force.
Saluez cordialement les frères. Je me suis beaucoup réjoui d’entendre que cela allait mieux à Sugar Creek ; Dieu en soit béni. Je me souviens de tous les frères dans l’Illinois, avec beaucoup d’affection.
Que Dieu soit richement avec vous.
Votre bien affectionné frère.
Le Seigneur est notre tout maintenant par la foi, bientôt il le sera dans la perfection, et sera révélé pleinement. Qu’il soit votre tout, et toujours davantage celui de tous les siens, – oui, leur tout !
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J N Darby – French Letter No. 105 – Work in France and Switzerland

Elberfeld – November 1869

To Mr P
Beloved Brother,

J N Darby
John Nelson Darby
You will be happy to have news of the South of France where I have spent several weeks, but where I have worked a little beyond my strength. I had thought of coming here first, where I am occupied with translation, or more exactly corrections, for I have refused to translate, the thing being beyond my powers. The brothers who have to help me not being ready, I left London for Geneva, Aigle, Lausanne, St-Aubin, La Chaux-de-Fonds, Neuchâtel, Ste-Croix, Gilly, Le Brassus; Geneva for the conference, then Morges and Lausanne; afterwards France, Lyon, St-Etienne, Annonay, with a short but good conference in Valence for two days; to Montpéllier, a rest day; then the conference in Vigan, St-André, St-Hippolyte (where those from Lassalle and others came on Sunday), next St-Jean, Nîmes, Montpéllier, Geneva, German Switzerland, Berne, Zofingue, Zurich, with a German conference: then Andelfingen, Schaffhousen, Stuttgart, where we have had a German conference for Würtemberg; and finally Elberfeld.

I have suffered a bit from fatigue, and from the journey, but at last I have seen the brethren in the places which I had not seen for a long time, and whether at Valence or Vigan, they came from all parts of France, the Doubs, etc. At Geneva, the conferences have been very good, full of good harmony and serious. Through all, one is occupied with what it is to be dead to sin; one has desired to have more time on this subject, even at Vigan; we have spoken of it in Valence.

I went for one day to Vergèze ; the brethren in these quarters were occupied with the grape harvest during the conference. There are quite a lot of interested young brothers, and in certain places the work progresses. In the mountains, they go on well, but they need shepherding and teaching; for in general they are a bit elementary. In the plain, there is a bit of progress; the wine trade does poorly, but they keep going.

The meeting in Montpéllier has gained, in my view, but on all sides the need is felt of workers dedicated to the work.

In Switzerland, the work renews itself; the old brothers were a bit down, but there is a younger generation which brings life and spiritual spring in the meeting. In the Vallée de Joux , things are good, and in German Switzerland, the work is greatly extended. But in general, a new fire is needed, a new devotion, on the part of some places. In summary, I have been encouraged.

There are other places in France where the work expands a bit.

In Italy, doors open; B has gone there. He asks as other workers that I go there.

In Germany, the work is extended and enlarged.

There, dear brother, is a summary that will give you some idea of what is going on, and of what is being done; I can only be short in a letter but I know that this will interest you. I do not have a lot of time to write, you can believe. At this time, we have a conference in Elberfeld, which I am enjoying.

Our correcting work may be useful, but here the Word enters directly in contact with the brethren’s souls, and more particularly with those of the workers. It is there that we have to look. Our work on the Old Testament has the same object, but it is not properly concerned with souls. However, I believe that it is His will that I do this work, and His will is always good. I am happy to be the brethren’s servant for the love of the Lord and for His glory.

I have very good news of New York; M and an English brother are there; they have a tract depot. They meet there as usual, and the Spirit acts in souls; their state has changed for the good. We will always find conflict here, but faith lifts us above all. I have confidence that this work of the enemy will turn to good by the Lord’s grace; and one is happy when one has confidence in the Lord, when the flesh, the human heart even, would not find its trust, but one counts on Him, happy to be nothing for His service. One is nothing, we know it well, but to be content to be nothing is another thing, and this, when the work to which one holds is what is according to God, is grace. But God is always good, always faithful.

I do not know if your work is finished in the West. It would be damaging if you should have gone so far without finishing what God brought you there for, but when I see all the needs of France, I think of course of the French workers who are not there. Ah! if there was more devotion, the workers would not be lacking, at least as it is currently. I hope that someone will have felt it in our conferences. But One alone can give both workers and devotion. May He do it in His goodness!
I have thought a little of going to America next summer, but I leave the thing to God, not knowing if I should be able to find enough time, or if should have enough strength. In the end, the thing is in His hands. Keep near to Him, dear brother, it is our strength and our happiness, and the Lord’s grace suffices us; only, by grace, let us keep near to Him, seeking His power.
Cordially greet the brethren. I am very glad to hear that things go better in Sugar Creek : may God bless them. I remember all the brethren in Illinois with much affection.

May God be richly with you

Your very affectionate brother

 

 

The Lord is our all now by faith, soon He will be in perfection, and will be fully revealed. May He be your all, and ever more so to all His own – yea, their all!

 

Letter originally written in French, translated by Sosthenes, 2013
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J N Darby – Lettre No 103

New-York, 1868

A M. P.

J N Darby
John Nelson Darby

Bien-aimé frère,

Heureux de recevoir de vos nouvelles. Grâces à Dieu, elles sont bonnes en général de France et de Suisse. En France, l’œuvre chemine avec bénédiction ; et en Suisse, dans un endroit que j’ai visité à mon dernier voyage dans ce pays, endroit faible, et où l’ennemi avait fait des ravages, il paraît que le Seigneur, dans sa grâce, ranime et attire les âmes. Le frère X. est très utile dans le canton de Vaud. Que notre Dieu le garde et le tienne près de lui. Il n’en reste pas moins qu’il y a partout disette d’ouvriers.

Pauvre E. est très bas, je le sais. Il y a bien des années qu’il n’a pas voulu écouter la voix de Dieu ; il avait toujours la pensée d’être M. le ministre, et il est tombé dans le piège. Il faut le laisser faire et ne pas s’occuper de son opposition. C’est la puissance du bien de la part de Dieu qu’il faut chercher ; et s’il en est ainsi, les plaignants restent à sec sur le rivage.

Quant aux questions qu’on a soulevées sur les souffrances de Christ, j’ai trouvé dans ce sujet la plus profonde édification pour mon cœur. Je ne doute nullement qu’il n’y ait dans mes écrits, sur ce point et sur tous les points, la faiblesse et les inexactitudes d’un homme qui n’écrit pas sous l’inspiration divine ; mais plus je lis ce que j’ai écrit, plus je suis convaincu que mes adversaires ont perdu la plus précieuse vérité à l’égard du Sauveur, et qu’ils sont tombés dans de très graves erreurs. Toutes ces discussions ont été en grande bénédiction pour les frères en Angleterre. Je ne crois pas que Béthesda ait un principe quelconque, sinon de réussir. Ils sont en relation avec tout le monde, et ne s’inquiètent ni de l’unité du corps, ni de la fidélité au Seigneur. M. X. se vante d’avoir des indépendants, des méthodistes et je ne sais quels autres, pour enseigner les orphelins. Lui, et ceux de son bord, étaient en communion à Bristol, dans une grande conférence, avec des personnes qui enseignent des erreurs abominables ; cela leur est indifférent ! Ici, en Amérique, leurs agents et alliés sont en pleine communion avec ceux qui nient l’immortalité de l’âme et les doctrines qui en découlent ; ils me l’ont avoué, et ont ajouté qu’ils voulaient l’être. Voilà ce qui est en vogue ici. D’après ce qu’on m’a dit, Béthesda s’est tout à fait mondanisé ; mais ne vous en occupez pas. Vous trouverez toujours que la marche de ceux qui soutiennent ce parti, suffit pour juger de chaque cas particulier, sauf qu’ils manquent de droiture. L’unité du corps et la solidarité de l’Eglise, dans sa marche, sont niées par tous ceux qui ont exprimé leurs vues sur ce point, soit à Béthesda, soit par les neutres. Au reste, le grand but de M. Newton était de détruire la doctrine de l’Eglise, et Béthesda est tout simplement une église dissidente qui se croit meilleure que les autres, mais accepte la position de la dissidence et ses rapports avec le monde chrétien. Avant la rupture, M. C. examinait les candidats au ministère d’entre les dissidents, et on avait des jours de prières à l’occasion de leur consécration. M. M. a dit que, pendant 20 ans, sous l’influence des frères, il s’était séparé par orgueil du monde religieux, mais qu’il avait cessé de le faire et y était rentré.

Je continue mon travail ici ; c’est une œuvre de patience. Le monde règne en maître, avec l’argent et les plaisirs ; beaucoup de chrétiens, membres d’églises dites “à la discipline,” fréquentent les théâtres ; mais je suis en relation avec beaucoup d’âmes qui cherchent quelque chose de meilleur, plusieurs ont trouvé la paix, – chose, on peut le dire, inconnue ici, – plusieurs reçoivent la venue du Seigneur, et plusieurs sont exercés à l’égard de leur position dans ces corps organisés par les hommes, qu’on appelle “église”. Les frères aussi, qui avaient été en relation avec ceux qui nient l’immortalité de l’âme, sont délivrés, et marchent avec nous. Nous sommes à peu près une trentaine, heureux ensemble, mais éparpillés dans une ville ou plutôt sur un espace beaucoup plus grand que Paris, car ce sont deux ou trois villes qui entourent le havre de New-York.

Je crois que Dieu établit un témoignage, tout faible qu’il soit, ici à Boston, la vérité pénètre, mais il faut de la patience. Le Seigneur en a bien eu avec nous ; il a même pu dire (ce qui ne devrait pas être le cas maintenant) : “J’ai travaillé en vain” ; mais je suis encouragé. Les âmes qui recherchent la vérité et le dévouement à notre précieux Seigneur (ce à quoi je tiens autant qu’à la connaissance), sont attirées ; je les laisse cheminer comme Dieu les conduit, sans les pousser d’aucune manière à se lier davantage avec nous ; mais les liens fraternels se fortifient, et la vérité pénètre.

A Boston, il y a peut-être extérieurement plus de portes ouvertes ; mais comme les âmes qui ont des besoins se rapprochent toujours davantage, je ne pense pas quitter New-York en ce moment. J’ai passé un mois à Boston.

…Voilà, cher frère, ce qui concerne l’œuvre. Pour moi, le Seigneur et la Parole sont mon tout ici-bas, et ils ne sont qu’un, dans un certain sens. Je sens toujours davantage que le Saint-Esprit seul peut opérer du bien ici-bas, mais je comprends toujours mieux que le “chez-soi est dans les cieux”. La Parole m’est toujours plus claire, plus précieuse ; je sens que notre position, quelques faibles que nous soyons, est celle du témoignage de Dieu, mais tout en jouissant beaucoup de la Parole, je sais aussi que nous ne connaissons « qu’en partie ». Ce que le Saint-Esprit nous donne, nous le possédons de la part de Dieu, et nous avons à y marcher ; c’est notre tout. La sagesse de Dieu lui-même s’y trouve ; cela se coordonne nécessairement avec ce que nous ne connaissons pas ; nous sentons par cette ignorance, notre entière dépendance de Dieu, mais le fait que nous apprenons de lui inspire de la confiance. Suivre la Parole, voilà notre affaire : nous jouirons ainsi de la présence du Seigneur. Encore très peu de temps, et nous le verrons.

Saluez avec affection tous les frères. Que Dieu vous bénisse et vous garde.

Votre toujours affectionné frère.

J N Darby – French Letter No. 103 – Continuing the Work

I am happy to receive your news. Thank God, it is good in general as to France and Switzerland. In France, the work proceeds with blessing; and in Switzerland, in a place that I have visited on my last visit to the country, a weak place where the enemy had made ravages, it seemed that the Lord, in His grace, revives and draws souls. Brother X is very useful in the canton of Vaud. May our God keep him and hold him near to him. The fact remains that there is shortage of workers everywhere.

New York – 1868

To Mr P

Beloved Brother,

J N Darby
John Nelson Darby

I am happy to receive your news. Thank God, it is good in general as to France and Switzerland. In France, the work proceeds with blessing; and in Switzerland, in a place that I have visited on my last visit to the country, a weak place where the enemy had made ravages, it seemed that the Lord, in His grace, revives and draws souls. Brother X is very useful in the canton of Vaud. May our God keep him and hold him near to him. The fact remains that there is shortage of workers everywhere.

Poor E is very low I know. Many years ago he did not want to listen to the voice of God; he always had thought of being Mr Minister, and he fell into a trap. We must let him be and not be occupied with his opposition. It is the power of good on God’s part which must be sought; and the way it is, the complainants remain broken on the shore.

As to the questions which have been raised about the sufferings of Christ, I have found in this subject the most profound edification for my heart. I do not doubt that there have been in my writings, on this point and on every point, the weakness and inexactitudes of a man who is not writing under divine inspiration; but the more I read what I have written, the more I am convinced that my adversaries have lost the most precious truth as to the Saviour, and that they are fallen into very great errors. All these discussions have been a great blessing for the brethren in England. I do not think that Bethesda has any principle whatever, other than to succeed. They are in touch with everybody, and get worried neither about the unity of the body, nor of faithfulness to the Lord. Mr X brags of having the independents, the Methodists and I do not know what others, to teach the orphans. He, and those on his side, were in fellowship in Bristol, in a big conference, with people who taught abominable errors; this is indifferent to them! Here in America, their agents and allies are in full fellowship with those who deny the immortality of the soul and the doctrines which flow from it; they have avowed this to me, and have added that that is what they wanted. This is what is in fashion here. According to what they said to me, Bethesda is completely worldly; but do not occupy yourself with that. You will always find that the walk of those who support this party is enough to judge each case in particular, except that they lack uprightness. The unity of the body and the solidarity of the church, in its walk, are disclaimed by all those who expressed their views on this point, either in Bethesda, or by the neutrals. Besides, Mr Newton’s great end was to destroy the doctrine of the church, and Bethesda is just a dissident church which believes itself better than the others, but accepts the position of dissidence and their relations with the Christian world. Before the rupture, Mr C examined the candidates for ministry of the dissidents, and they had days of prayer on the occasion of their consecration. Mr M[1] said that, during twenty years, under the influence of the brethren, he had separated by pride from the religious world, but that he had stopped doing so and returned there.

I continue my work here; it is a work of patience. The world is master, with money and pleasures; many Christians, members of churches said to be ‘disciplined’, frequent the theatres; but I am in touch with a lot of souls who seek something better. Several people found peace – a thing, one can say, unknown here – some people accept the coming of the Lord, and several are exercised regarding their position in these bodies organised by men, which they call ‘church’.

The brethren also who had been in touch with those who deny the immortality of soul are delivered, and walk with us. We are a little around thirty, a happy meeting, but scattered in a city covering a bigger area than Paris, because there are really two or three cities which encircle New York harbour.

I think that God establishes a testimony, very weak though it is, here in Boston, the truth penetrates, but patience is needed. The Lord definitely had it with us; He even could say (may it not be the case now): “I have laboured in vain”[2]; but I am encouraged. Souls who seek the truth and devotion to our precious Lord (which I hold to as much as knowledge), are attracted; I leave them to walk as God leads them, without encouraging them at all to link themselves thus with us; but fraternal links get stronger, and the truth penetrates.

In Boston, there are perhaps more opened doors outwardly; but as more souls with needs always come, I am not thinking of leaving New York at the moment. I spent a month in Boston.

… There dear brother, is what concerns the work. For me, the Lord and the Word are my all down here, and they are but one, in a certain sense. I sense even more that only the Holy Spirit can work good down here, but I understand even better that ‘one’s home is in heaven’. The Word is always clearer, more precious to me; I have a feeling that our position, however weak we are, is that of the testimony of God, but while enjoying the Word a lot, I also know that we know “in part”[3]. What the Holy Spirit gives us we possess on God’s part, and we have to walk there, this is our all. The wisdom of God Himself is found there, it coordinates necessarily with what we do not know; we feel by this ignorance our whole dependency on God, but the fact that we learn of Him inspires trust. Follow the Word, here is our business: so we shall enjoy the presence of the Lord. Yet a very short time, and we shall see Him.

Salute all the brethren with affection. May God bless you and keep you.

Ever your affectionate brother

[1] presumably Mr C and Mr M are Henry Craik and George Müller, who oversaw the meeting at Bethesda chapel.

[2] Isa 49: 4

[3] 1 Cor 13: 9

 

Letter originally written in French, translated by Sosthenes, 2013
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