CXIV – 114
Ohio, 1875
A M. P.
Bien cher frère,
…Je ne puis guère vous donner autant de nouvelles de ce pays que vous m’en donnez de la France. Il est bien douteux que je visite celle-ci maintenant, quoique mon cœur soit aussi attaché que par le passé à l’œuvre qui s’y fait, et aux frères, si ce n’est davantage, à mesure que le Sauveur me devient plus précieux. Toutefois les visites à des contrées plus rapprochées peuvent se faire, quand celles qui se compte par milliers de kilomètres commencent à être incommodes pour la vieillesse. Je pense faire une pointe jusqu’en Nouvelle-Zélande, ce qui me retiendra encore une année de ce côté de l’Atlantique…
Je puis ajouter que les besoins se multiplient ici. On sonde la Parole bien plus que précédemment, et les frères ont la réputation de la connaître mieux que les autres. On s’occupe d’eux quelquefois d’une manière hostile et hargneuse, cela va sans dire, mais on s’en occupe partout. Que Dieu les rende fidèles, c’est ce que je lui demande instamment ; s’ils ne sont pas plus dévoués, plus séparés du monde, ils seraient un faux témoignage pour Dieu. Qu’il les garde.
Saluez affectueusement les frères.
Votre affectionné en Jésus.
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