Carlisle, 1874
A M. P.
Bien cher frère,
…Cela ne va pas mal à X. Dieu a suscité quelques ouvriers ; il y en avait déjà, mais le commerce du vin a fait beaucoup de mal à ce pays. Lorsque j’y étais, bien que les visites des frères les eussent un peu ranimés, il y avait beaucoup de langueur, même là où, dans le temps, on trouvait beaucoup de vie. Cette faiblesse a laissé la porte ouverte à l’entrée d’autres chrétiens dans le champ du travail, et on ne peut le leur reprocher. Je pensais que vous pourriez peut-être les visiter.
…Nous avons eu de bonnes réunions ; le Seigneur, dans sa grande grâce, est avec moi ; quelques ouvriers sont suscités ; mais il y a maintenant une masse de personnes qui quittent les systèmes, sans avoir des principes bien dessinés. Cela complique un peu l’œuvre, mais les frères en général ne cheminent pas mal, et l’œuvre s’accomplit.
- s’est rendu en Egypte, et R. l’a quitté et marche avec les frères ; il s’en est retourné en Amérique.
Je fais dans ce moment plus ample connaissance avec les frères du nord de l’Angleterre. Nous avons eu ici une conférence d’ouvriers, pendant trois jours, et je pars demain, Dieu voulant, pour l’Ecosse. Il se peut, Dieu le sait, que je me rende encore en Amérique. Les bateaux à vapeur font des courses régulières de San Francisco à la Nouvelle Zélande.
J’ai de bonnes nouvelles de la Suisse. N. se voue à l’œuvre en Angleterre, et en France nous avons bien besoin d’ouvriers. Prions le Seigneur de la moisson. Pour ma part, je trouve que partout où un témoignage de Christ, simple et selon la plénitude de la grâce, est rendu, les auditeurs attentifs ne manquent pas.
Saluez affectueusement les frères… Paix vous soit, cher frère, et que Dieu vous dirige dans vos