Genève, 24 septembre 1844
A M. B. R.
Cher frère,
Je saisis l’occasion de l’envoi des lettres ci-jointes aux frères pour vous dire que j’ai remis, selon votre demande, vos tableaux au frère S. Vous ne dites pas, paraît-il, si vous voulez les publier ; je ne sais si vous avez pris quelque résolution à ce sujet. Je crois vous avoir dit, dans ma lettre, ce qui me frappait, mais que l’ensemble serait très bon ; seulement j’aimerais mieux omettre les pensées sur les paraboles, ce qui du reste n’entre pas directement dans votre cadre. Je crois qu’il y a encore de la lumière à recevoir sur ces paraboles. Et votre article sur les souffrances de Christ, l’avez-vous revu et un peu rédigé ? Les lettres que je vous envoie intéresseront les frères ; ils verront un peu où en est l’œuvre en certains quartiers, mais elles sont pour les frères. J’en ai lu une partie à l’assemblée dimanche, à l’heure que les frères d’ici avaient fixée, pour pouvoir les envoyer plus vite aux frères de V. ; mais cela a laissé une mauvaise impression sur mon âme, comme si l’on publiait la bonté de Dieu pour s’en vanter un peu. J’ai dû m’en humilier devant Dieu et le prier que cela ne fît pas de mal, car il est triste d’avoir ces choses autrement que comme sujet de prières et de travail devant lui, ou pour la joie et les actions de grâces des frères, quand l’occasion s’en présente.
Saluez cordialement tous les frères.
___