J N Darby – Lettre No. 130

Londres, 2 juillet 1862

J N Darby
John Nelson Darby
A M. B.
Bien cher frère,
J’ai été heureux d’avoir de vos nouvelles. Avant de voir M. B., j’avais cru lire dans votre lettre que vous aviez perdu un enfant ; j’avais alors une de mes attaques de goutte dans l’œil, et je n’avais fait ni pu faire qu’y jeter un coup d’œil. Je vois maintenant que c’est un enfant de votre belle-sœur. Que le Seigneur la console.
Quant à N., que puis-je vous dire ; tout cela est si pénible.. Pour moi, plus je vais en avant, plus j’attache d’importance au jugement de l’assemblée, mais je suis profondément peiné pour X. Je pense aussi à ses enfants ; je crois que Dieu le visite pour sa raideur, et parce que sa volonté est si peu brisée. Il se vantait même de ne jamais fléchir, alors Dieu est forcé de lui dire : Eh ! bien, je te fléchirai. Sinon il nous brise ; mais cela me fait de la peine, car il a été béni, dévoué, et a souffert pour le Seigneur. Mais Dieu veut que nous soyons soumis. Il n’y a que sa grâce ; la volonté ne vaut rien, nous ne valons rien ; il faut que nous reconnaissions que tout est grâce. Je le sais pour moi-même ; si nous nous soumettons à sa grâce, Dieu est plein de bonté. Il ne prend pas plaisir à nous discipliner ; bien loin de là, il nous épargne mille fois et nous bénit.
Je suis heureux d’apprendre, cher frère, que vous avez plus de courage. Ayez-en, si ce courage provient de la confiance en Jésus. Il ne vous fera pas défaut. Sa force s’accomplit dans l’infirmité.
Je suis très heureux de savoir que les R. vont mieux. Saluez-les bien de ma part ; saluez aussi tous les frères. J’avais un peu l’espoir de visiter le Midi, mais mon mal à l’œil m’a pris passablement de temps. J’ai devant moi maintenant le voyage à travers l’Atlantique, pour visiter les frères au Canada. Si je n’y vais pas (car je dépends humainement parlant d’un frère E. qui y a travaillé), il se peut bien que je vous voie encore cette année en France ; si je vais au Canada, je pense que nous partirons dans le courant de ce mois. C’est un long voyage pour moi, à mon âge, mais c’est pour le service du Seigneur, en sorte que je m’y sens encouragé ; je suis sous ses ailes. J’aimerais bien revoir mes chers frères de France ; je ne sais ni si, ni quand Dieu m’accordera cette joie. Qu’il les garde jusqu’à la journée de Christ ! qu’il les garde dans le dévouement, dans l’humilité et dans la joie de sa communion ; mon âme est bien liée à la leur, mes vœux pour leur bonheur éternel. Tout le reste ne fait que passer. Qu’il vous bénisse aussi, cher frère. Si Dieu me fait prospérer dans mon voyage et que j’aie le temps de voir les frères, je pense revenir du Canada cette année. Il y a beaucoup à faire ici et en Irlande, et, grâce à Dieu, de la bénédiction en bien des endroits.
Votre affectionné frère en Jésus.
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Author: Sosthenes

Once the ruler of the synagogue at Corinth Then a co-writer of a letter by Paul - just a brother - no longer an official Now a blogger seeking to serve the Lord by posting some words that the Lord has given His Church.

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