J N Darby – Lettre No. 144

Genève, 15 septembre 1844

A M. B. R.

Cher frère,

J’ai lu votre tableau, sur les mots …,…,…,… (mots en grec) avec assez d’attention. J’ai parcouru votre second tableau sur les évangiles, et je saisis un moment pour vous en dire un mot. Mais d’abord, je vous communiquerai mes remarques critiques sur les mots ; je les ai faites après avoir de nouveau examiné tous les passages.

…. (mot en grec) (conf.1 Tim.4 v.14; 2 Tim.1 v.10; 2 Thes.2 v.8), est pour moi l’apparition, non pas la révélation, comme si l’on sortait d’un lieu où l’on était caché auparavant. Sans doute, l’apparition est nécessairement opposée à l’idée d’être caché, mais elle est le fait d’être vu ou visible, de paraître, comme le soleil luit. Il a paru, il paraîtra de nouveau. C’est-à-dire qu’il y aura un état de chose dans lequel il ne sera pas caché, ni comme non existant (sauf pour la foi), mais où il sera apparent. Ce n’est pas l’acte de sortir comme….. (mot grec). Mais l’état de luire, en sorte qu’il est visible. Sans doute, la chose sera vraie, au moment de sa … (mot grec) et de son … (mot grec) mais elle reste vraie après.

(mot grec) est en contraste avec ce qu’il a été auparavant, savoir caché quoique existant, et d’une existence connue. Ce terme ne nous est appliqué que lorsque notre vie a été présentée comme cachée avec Christ en Dieu. (Col.3 v.4).

….. (mot en grec) (conf. Rom.8 v.19; 1 Cor.1 v.7; 1 Pierre 1 v.7), est dit plutôt de quelqu’un qui a le droit de paraître en gloire et qui paraît ainsi, en effet, à la confusion de ceux qui n’ont pas voulu reconnaître la gloire. Aussi ce terme est appliqué au jugement ou à la gloire ; c’est quelque chose de glorieux qui éclate.

…… (mot grec) signifie mettre au grand jour et s’applique au péché. (Eph.5 v.13 ; 1 Cor.4 v.5; Luc 8 v.17 ; Marc 4 v.22, etc.)

……. (mot grec) signifie présence, en contraste avec absence, et aussi le fait de devenir présent après avoir été absent. (1Cor.16 v.17 ; 2 Cor.7 v.6, présentent ce dernier sens, et Phil.2 v.12; 2 Cor.10 v.10, le premier). Ce mot nous donne évidemment l’idée de sa présence au milieu de la scène dans laquelle sont nos affections, nos craintes, nos espérances, nos joies, nos douleurs, et où sa présence ou son absence peuvent agir sur ces choses. De sorte que la présence de Christ dans la création se rapporte aux espérances et aux affections de la personne qui en parle. D’une manière générale, c’est son arrivée dans la scène dont il est actuellement absent. Si mon âme s’occupe de pensées célestes, elle le rencontre dans le ciel, si des terrestres, elle salue son introduction dans ce monde, en sorte que ce mot s’applique à l’une et à l’autre, à son arrivée pour recevoir l’Eglise en l’air, et à son arrivée sur la terre pour y accomplir les desseins et le jugement de Dieu.

Ces remarques peuvent apporter quelque modification à l’expression de quelqu’une de vos pensées, mais elles sont, en général, d’accord avec votre tableau et enlèveront peut-être quelque difficulté qui reste sur le mot….. (mot grec).

Quant aux noces de l’Agneau, il me semble qu’il vaudrait mieux, ne pas mettre autre chose, mais laisser de côté ce qui regarde les Juifs et les paraboles. Je suis tout à fait d’accord avec ce que vous dites sur les noces mêmes, mais votre interprétation de la parabole des vierges présente des difficultés qui, pour moi, sont insurmontables. Il faudrait d’abord qu’un résidu des Juifs fût auprès du Seigneur, comme ses amis, avant les noces. Il n’y a point d’épouse ici, parce que, dans ce cas, Jérusalem sur la terre serait l’épouse. Je ne crois pas qu’en Luc 12 v.36, il soit question des noces de l’Agneau ; ce n’est qu’une similitude de ce que les disciples devraient être quant à leur état moral.

Quant à Dan.11, ma conviction actuelle est que, du v.21 au 35e, c’est de l’histoire. Le personnage nommé dans ces versets est non pas le dernier roi, car historiquement ce n’est pas le cas, mais le dernier ici (sauf au v.40) parce que c’est lui qui a été le type de l’Antichrist. Aux v.36-39, c’est l’Antichrist lui-même. J’ai dit, en méditant Daniel, que certains frères considéraient les v.21-35 comme parlant de l’Antichrist, mais que ma conviction était ce que je viens de vous dire.

Ayant fait ces remarques en toute liberté, afin que vous vous en serviez selon votre volonté, je puis vous dire qu’en général votre tableau m’a fait grand plaisir et, si vous mettez de côté l’explication des paraboles, je crois qu’il pourrait être profitable aux frères. Je n’impose pas du tout ma pensée sur les paraboles, mais dans un résumé pareil, cela prêterait plus à la controverse qu’à l’édification parce que le tableau se présente pour être consulté comme un ensemble, et non pas comme un traité où la question serait discutée. Si vous aimez à publier vos pensées sous forme de traité, je n’y vois point de mal du tout, seulement je vous engage à les reconsidérer auparavant.

Saluez affectueusement tous les frères. Que la paix de notre Dieu, sa grâce et sa miséricorde soient en abondance avec vous et tous ses chers enfants. A la hâte.

Votre affectionné frère.

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Author: Sosthenes

Once the ruler of the synagogue at Corinth Then a co-writer of a letter by Paul - just a brother - no longer an official Now a blogger seeking to serve the Lord by posting some words that the Lord has given His Church.

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