J N Darby – Lettre No. 110

J N Darby
John Nelson Darby

Décembre 1873

A M. P.

Bien cher frère.

…Il était, et je le lui ai dit, entièrement sous l’influence de cette inclination coupable, tombé de cœur, sinon de corps. Aussi, quand on en est là, c’est un état de folie et d’esclavage : on se trompe soi-même, on le sait, et on se trompe encore. Aussi rien ne m’étonne, de ce que l’on fait dans cet état. Regardez le commencement du livre des Proverbes ; voyez l’épître aux Corinthiens, et comment l’apôtre revient sur ce point. Je ne dis pas que l’âme de notre frère ne soit pas restaurée, mais je ne sais s’il a reconnu tous ses faux-fuyants, et comment il a cherché à éviter les accusations, tandis qu’il faisait le mal ; mais une fois dans le faux, avec la réputation de chrétien et de ministre, on est capable de tout. Ce n’est pas de l’hypocrisie, c’est la tromperie de la chair. C’est un état d’âme en ceux qui jugent ainsi, que je ne crois pas être le fruit de l’Esprit du Seigneur. Juger l’acte, le mal, le manque de véracité, tout naturel qu’il soit à l’état où ce pauvre ami se trouvait, c’est très bien. Mais juger le mal sévèrement comme il le mérite, est autre chose que de dire que celui qui fait le mal est un hypocrite. Je crains qu’il ne soit pas sondé comme il faut. Mais il y a peu de puissance spirituelle pour restaurer, chez les frères. Puis il y a eu chez eux une très forte réaction à la suite de la grande confiance qu’ils avaient en lui ; ils se sentaient blessés dans leur affection, leur confiance trahie. En cela, je sympathise avec eux ; mais leur jugement spirituel aurait dû s’élever au-dessus des blessures intérieures du cœur. Je les comprends ; mais le chagrin personnel, tout juste qu’il soit, ne convient pas à un juge, et dans ce cas ils sont dans la position de juges. Cependant il est temps que de pareilles choses soient sévèrement frappées… Quelle peine de cœur, quelle humiliation, quel déshonneur fait au Seigneur ! Je m’étonne de sa bonté, je le dis, non en jugeant, car si Dieu ne nous garde pas, nous sommes tous capables de faire de même ; mais que cela nous donne beaucoup à penser au danger dans lequel les ouvriers du Seigneur se trouvent, et particulièrement quand, par des lumières supérieures, ils sont mis en avant. Ma consolation, c’est que le Seigneur y manifeste son gouvernement : c’est un moyen douloureux de l’apprendre, mais la chose que l’on apprend est bien précieuse.

Pinkerton a trouvé beaucoup d’encouragement, il est maintenant en Syrie ; il y a emporté avec lui une presse pour imprimer des traités en arabe ; un indigène capable s’en occupe avec lui. J’en ai bien béni Dieu. A Jaffa aussi, il a trouvé les portes ouvertes, cela tendra de même à élargir l’horizon des frères, bien que ce soit en un certain sens, encore au-dedans du royaume.

Ici, partout où Christ est pleinement annoncé, on trouve un auditoire attentif et nombreux ; les âmes sont partout affamées. Les nationaux ont été forcés de commencer une espèce de mission dans les églises, qui a également attiré beaucoup de monde. Les flots du mal s’élèvent, mais Dieu agit évidemment : on attend davantage le Seigneur. Il faut beaucoup encourager dans le travail par ici, car on ne peut y suffire ; mais Celui qui fait tout, fera son œuvre…

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Author: Sosthenes

Once the ruler of the synagogue at Corinth Then a co-writer of a letter by Paul - just a brother - no longer an official Now a blogger seeking to serve the Lord by posting some words that the Lord has given His Church.

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