J N Darby – Lettre No. 142

20 octobre 1876

A M. B.

Bien-aimé frère,

J’ai suivi avec un intérêt soutenu tout ce qui se passe dans l’Ardèche et dans la Drôme, mais ma part dans cette pénible histoire a été plutôt auprès de Dieu que de m’en occuper avec les hommes. J’ai lu le récit de G. ; F. m’a écrit, ainsi que C. à qui j’ai répondu, mais seulement d’une manière générale ; j’ai trop bien connu la plupart des acteurs pour ne pas avoir une idée de la part que chacun a prise, mais à moins d’y être appelé de Dieu, je n’entrerai pas directement dans les difficultés des assemblées ; je crois que cela se fait trop souvent, tandis qu’il s’agit plutôt de réveiller la conscience d’une assemblée troublée. Je reconnais qu’une assemblée peut tirer profit des conseils d’un frère plus exercé qu’elle dans les choses de Dieu ; je reconnais aussi pleinement que nous sommes tous un, et que si l’un souffre, tous souffrent avec lui. Ce que je crains est la substitution de l’influence individuelle au réveil de la conscience de l’assemblée. J’ai pleine confiance que cette pénible bourrasque tournera au profit des frères. On s’apercevra de la main de Dieu, on deviendra plus sérieux. Des vérités qu’on a un peu négligées viendront en mémoire, la mondanité sera jugée, ainsi que toutes les choses par lesquelles on a contristé le Saint-Esprit ; on sentira davantage que l’on dépend de la grâce dans laquelle nous nous trouvons. Ce qu’il faut chercher, c’est que les âmes ne s’égarent pas tout à fait dans ce conflit, et n’abandonnent le chemin du Seigneur. J’ai appris qu’il y a eu schisme aux O. Il faudra grâce, patience et fermeté pour y faire face ; fermeté dans la marche de ceux qui ont, je le crois, quitté le local et ne sont pas sous l’influence de G., fermeté à l’égard de ceux qui mènent les 13 qui ont gardé le local, mais témoignage de regrets envers ceux qui sont menés, le schisme est un mal ; ce péché a été commis sous l’influence de ceux qui n’étaient pas de l’assemblée. Rom.16 v.17, nous montre clairement notre chemin dans ce cas, et 2 Thess.3 v.14, 15, l’esprit dans lequel nous devons agir, afin que tous soient ramenés et qu’aucun ne se dévoie tout à fait et d’une manière permanente. Mais tout ceci n’est pas d’hier, et il y a eu trop de faiblesse, trop peu de spiritualité en général pour qu’on s’étonne que Dieu châtie ; c’est pourquoi ceux qui souffrent doivent se placer devant Dieu en reconnaissant sa main, et Celui qui a frappé guérira. Le Seigneur n’a pas pris la coupe qu’il a dû boire pour nous, ni de la part des hommes, ni de la part de Satan, mais de la main de son Père. En ce qui nous regarde, cela adoucit la peine et l’amertume, et nous rend plus humbles et plus sérieux ; puis nous pouvons prier pour les autres. J’ai confiance dans le Seigneur qu’il ramènera l’ordre et la paix ; il se peut que pour quelques-uns, ce ne soit pas de si tôt, mais dans ce but il faut que ceux qui ont raison se conduisent avec grâce, voyant la main de Dieu, mais avec fermeté en rejetant le schisme et en faisant sentir à ceux qui l’ont causé, que ce n’est pas chose légère de l’avoir fait. J’ai déjà dit que cela doit se faire avec une douleur de cœur bien éloignée de la hauteur ou de la haine.

Que Dieu lui-même agisse par sa grâce au milieu de vous…

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Author: Sosthenes

Once the ruler of the synagogue at Corinth Then a co-writer of a letter by Paul - just a brother - no longer an official Now a blogger seeking to serve the Lord by posting some words that the Lord has given His Church.

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