CXIII – 123
Londres, 16 février 1881
A M. P.
Cher frère,
En effet j’ai été malade, non pas exactement malade, mais tout à fait épuisé à la suite de trop de fatigue : deux réunions par jour, bien souvent, et des conférences locales ; puis l’effet d’une très lourde chute sur des dalles en Ecosse. Mon cœur n’allait pas et je n’avais guère de souffle; on me défendait de monter l’escalier, peut-être mon cœur se serait-il arrêté tout à fait. Je n’ai pu m’étendre dans mon lit pendant des semaines ; de plus j’ai 80 ans ! Depuis 4 ou 5 jours, je reste étendu toute la nuit ; il me fallait aussi manger une ou deux fois pendant la nuit, maintenant tout au plus une fois. J’ai de nouveau assisté deux fois à la réunion pour rompre le pain.
J’ai une nombreuse réunion de frères à l’œuvre une fois par semaine, et je ne l’ai manquée qu’une fois. Il me semble que je suis toujours mieux le lendemain. Enfin il y eut un moment où je savais plus si c’était la pensée de Dieu de me relever. Cela m’a été utile. J’étais très tranquille, et pouvais regarder la chose de près avec bonheur. La bonté et l’affection des frères ont abondé envers moi. A présent je suis beaucoup mieux, ma respiration reste encore embarrassée, mais elle est meilleure.
Saluez affectueusement les frères.
Votre affectionné frère en Christ.