Date inconnue
A M. B. R.
Bien cher frère,
En réponse à votre question au sujet de 2 Cor.5 v.19, je crois que le bien-aimé Sauveur était “réconciliant,” agissant dans ce but pendant sa vie. Il a été rejeté. Dieu savait que la rédemption par son sang était nécessaire pour réconcilier. De sorte qu’en résultat il a été fait péché pour qu’il pût commettre le ministère de la réconciliation aux apôtres. Et lorsqu’il est dit : “Dieu était en Christ, réconciliant” il ne s’agit pas de la base nécessaire pour que la chose s’effectuât (c’est ce qui est dit tout de suite après), mais des voies de Dieu à l’égard des hommes, par Christ, pendant sa vie. Si Christ avait été reçu sans la mort et une nouvelle création, le résultat aurait démontré que le mal était réparable. Maintenant nous savons qu’il en est tout autrement. Mais Dieu présentait la chose à la responsabilité de l’homme, avant de manifester cette impossibilité. Ceux qu’il appelait, il les appelait selon la connaissance qu’il avait lui-même de ce qu’il allait faire. “J’ai encore mon Fils ; ils auront du respect pour mon Fils” – voilà ce qui est présenté à l’homme. L’objet de la foi est la personne de Christ. En y croyant, on jouit de l’efficace de sa mort, dans l’ignorance pendant sa vie, plus tard avec intelligence.
Il y a un pardon gouvernemental qui ne pouvait avoir lieu qu’en vertu de l’expiation, c’est vrai, mais qui cependant est autre chose. Au reste, le pardon était accordé en détail, en vue de l’offrande de Christ. Christ l’accordait pleinement pendant sa vie ici-bas, en vue des voies de Dieu en grâce. L’effet se montrait, le cas échéant, par une guérison comme preuve. Mais la grâce, en tout temps, a son application en vue de l’œuvre de Christ. (Voyez Rom.3 v.25, 26).
Votre affectionné.